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Pierre-François NERON - Petite chronologie

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Deux pages (avec ‘Aperçu pour comprendre Pierre-François’) ! 1.200 mots pour parler de Pierre-François Néron… Mission doublement impossible ! Trop peu de place, trop et trop peu d’informations !
Il est assez simple de retracer les dates essentielles de sa vie : Né le 21.09.1818 à Bornay, entré au petit séminaire de Nozeroy -c’est à dire niveau classe de 5°- le 14 février 1839 (à 21 ans !), puis à Vaux sur Poligny et ensuite au Grand Séminaire à Lons. En 1846, à 28 ans, Pierre François entre au Séminaire des Missions Etrangères à Paris, pour ne plus jamais revenir dans le Jura. Il est ordonné prêtre à Paris le 17 juin 1848 ; 2 mois plus tard, il embarque pour le Tonkin (aujourd’hui, fondu dans le Vietnam) ; les communications n’étant pas encore ce qu’elle sont aujourd’hui, son bateau entraîné par des vents contraires fera escale à Rio de Janeiro, avant de repartir pour l’Indochine, par le Cap de Bonne Espérance !

Quand il arrive à Hong Kong, le 18 janvier 1849, il y a plus de cinq mois que dure le voyage, et il reste encore deux étapes !
La première tâche de Pierre-François à son arrivée, c’est d’apprendre la langue du pays, ce qui se traduit à nouveau par cinq mois de délai avant d’être opérationnel en paroisse. Il est alors nommé à Kim Son, où il est bien accepté pendant un temps, le mandarin administrateur de la région étant très tolérant, à la différence du roi Tu-Duc, dont la capitale est à Hué. Un début de persécution conduit Pierre-François à rejoindre Ké-Vinh (également appelé Vinh-Tri), lieu de résidence du Vicaire Apostolique.


Il y enseigne les mathématiques, les sciences et la philosophie au collège dont il devient rapidement le supérieur. Ensuite, il s’installe comme responsable au village de Ta Xa, centre du district du Son Tay, où vivent 16.000 chrétiens, persécutés par les mandarins, au point que le missionnaire et ses prêtres annamites ne se déplacent plus que de nuit ! Puis les fidèles, qui ont peur, commencent à se décharger du père Néron, chacun sur une communauté voisine, assurant cependant sa sécurité, en même temps que la leur. Dès 1857, il n’y a plus de sécurité nulle part pour les chrétiens, et surtout pour les missionnaires et les prêtres autochtones ! Début août 1860, Pierre-François est arrêté par le maire de Ta-Xa, un ami ! Il est alors livré au mandarin local, malgré l’intervention de ses paroissiens.
Placé dans une cage où il ne peut ni se lever, ni s’étendre, il subit interrogatoires et bastonnades de rotin. Le 3 novembre 1860, l’édit du Roi confirmant la sentence de mort revient de Hué. Pierre-François Néron est alors décapité dans la journée.

Son corps, réclamé par un chrétien, peut être enseveli ; par contre, « à la mode » annamite pour les malfaiteurs exécutés, sa tête est exposée trois jours durant en place publique, avant d’être jetée dans le fleuve. Depuis 1846, il n’avait jamais revu aucun membre de sa famille.

DT